AIDES ET CONSEILS AUX PETITES COPROPRIETES
Que d'avantages à être syndic bénévole !!!
Faites comme de nombreux copropriétaires, assumez vous-même la gestion de votre immeuble. Vous en tirerez un véritable avantage financier !
Syndic bénévole ? Ce n'est pas a priori le bénévolat le plus attrayant, ni le plus gratifiant ! Pourtant, il ne manque pas d'intérêt et, surtout, entraîne des économies importantes sur les charges de copropriété. La loi du 16 mars 1967 prévoit que tout copropriétaire - détenteur ne serait-ce que d'une simple cave - peut prendre en charge la gestion de la copropriété, à la place du syndic professionnel. Aucune statistique ne permet de connaître précisément le nombre de bénévoles parmi les 580 000 copropriétés recensées par l'Insee en 2010. Mais, une chose est sûre, cette activité prend de l'ampleur.
Il faut dire que les raisons pour se détourner des professionnels du secteur ne manquent pas. A commencer par leurs honoraires exorbitants pour les petites copropriétés : de 1 000 à 8 000 euros annuels. Mais aussi parfois les facturations abusives de prestations particulières, l'opacité des comptes ou encore le manque de réactivité. A cela, il faut ajouter l'augmentation constante des charges de copropriété, de près de 20 % entre 2007 et 2011, et de 15 % encore de 2014 à 2017. Certes, des postes de dépenses comme le chauffage, le gardiennage ou l'assurance se sont alourdis cette dernière décennie. Mais de nombreux contrats gérés par les syndics professionnels, faute d'avoir été remis en concurrence, sont trop cher payés.
Si passer par un syndic bénévole permet d'être autonome dans la gestion de la copropriété et de réaliser ainsi d'importantes économies, l'exercice n'est pas toujours possible. Le bénévolat s'adresse en priorité aux petites copropriétés, de deux à vingt lots. Or, "plus de 30 % des copropriétés présentent moins de dix lots", glisse Jean Perrin, président de l'Union nationale de la propriété immobilière (UNPI). Au-delà d'une vingtaine de copropriétaires, la mission est difficilement compatible avec une activité professionnelle.
Suspicion d’entente, pratiques commerciales trompeuses, anomalies dans les contrats-types… C’est le bilan dressé par la Direction générale de la concurrence, consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) qui a contrôlé 295 syndics en 2018. La DGCCRF a ciblé les pratiques anticoncurrentielles et a vérifié le respect de la réglementation en matière de contrat.
Concurrence faussée. Lors de leurs investigations, les limiers de la DGCCRF ont mis à jour des indices de pratiques anti-concurrentielles laissant supposer une entente entres les sociétés. C’est notamment le cas pour les syndics appartenant à un même groupe et implantés dans la même zone de chalandise. Situation identique pour un promoteur et un syndic. Certains promoteurs délèguent en effet la gestion de leur nouvelle copropriété au même syndic pour tous leurs programmes immobiliers ou à un syndic appartenant à leur groupe ce qui a pour effet rappelle la DGCCRF de « verrouiller le marché dès le départ ». Ne pouvant pas faire jouer la concurrence entre les syndics, les copropriétaires n’ont alors aucune garantie que le syndic désigné offre le meilleur rapport qualité-prix pour exercer sa mission.
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